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Que vous soyez auto-entrepreneur en BTP ou à la tête d’une grosse entreprise, de nombreux indicateurs financiers sont disponibles pour évaluer et comprendre la performance de votre activité. Au cœur de ces indicateurs, on retrouve la valeur ajoutée comme un critère essentiel de performance. Alors, qu’est-ce que la valeur ajoutée ? Quelle différence entre valeur ajoutée et chiffre d’affaires ? Comment la calculer et avec quelle formule ? Suivez le guide !
C’est quoi la valeur ajoutée ? La valeur ajoutée (VA) d’une entreprise est définie comme la mesure de la valeur créée par l’entreprise à travers son activité de production sur un exercice comptable.
Ainsi, il s’agit d’un Solde Intermédiaire de Gestion (SIG) crucial qui quantifie la richesse créée par une entreprise (ou tout autre acteur économique) grâce à son processus de production. Elle représente l’accroissement de valeur qu’une entreprise apporte à un produit ou service.
Considérons une entreprise de BTP qui achète des matériaux pour 5 000 € et vend ensuite ses réalisations pour 20 000 €. Sa valeur ajoutée est donc de 15 000 €, résultant de la différence entre les ventes et les coûts des matières premières (20 000 € – 5 000 €).
⚠️ Il est important de ne pas confondre la valeur ajoutée avec le chiffre d’affaires puisque ce dernier représente la totalité des revenus générés par les ventes de l’entreprise (richesse brute), sans déduction des coûts de production. La valeur ajoutée, quant à elle, reflète uniquement la richesse nette générée en tenant compte des dépenses directes liées à la production, mais exclut les coûts de main-d’œuvre, les taxes et autres charges non liées directement à la production. |
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La valeur ajoutée, en général, est calculée comme la différence entre le prix de vente d’un produit et le coût des matières premières et équipements utilisés pour sa fabrication. Un aspect important à considérer, cependant, est l’amortissement des équipements, qui se dégradent avec le temps.
Bien que ces équipements ne soient pas entièrement consommés dans un seul cycle de production et s’amortissent sur plusieurs années, leur usure n’est pas incluse dans les coûts intermédiaires pour la valeur ajoutée brute.
En revanche, la valeur ajoutée nette intègre les amortissements des équipements dans ses calculs : cette donnée reconnaît que ces biens se déprécient et nécessiteront éventuellement un remplacement.
La valeur ajoutée est essentielle pour évaluer la performance d’une entreprise. C’est un indicateur clé de la capacité d’une entreprise à générer des profits significatifs, particulièrement utile lors de la vente ou de la cession de l’entreprise.
Elle peut notamment être calculée de manière spécifique pour différents segments de l’entreprise (comme différents services ou produits), ce qui simplifie la réalisation d’une analyse détaillée de la comptabilité et l’identification des principaux moteurs de création de valeur.
Cet indicateur est également précieux pour comparer les performances des entreprises au sein d’un même secteur, offrant ainsi une perspective sur l’avantage concurrentiel de l’entreprise par rapport à ses concurrents.
Stratégiquement, le calcul de la valeur ajoutée d‘une entreprise aide à améliorer le modèle économique de cette dernière pour en accroître la rentabilité. Elle assure aussi que tous les acteurs économiques impliqués dans l’entreprise (salariés, actionnaires, banques et l’État) soient justement rémunérés.
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Dans le domaine de la comptabilité analytique, la valeur ajoutée peut être calculée en se basant sur la marge commerciale. Ce calcul nécessite de considérer 3 éléments principaux :
À savoir qu’il est essentiel de ne pas inclure le coût d’achat des marchandises utilisé pour calculer la marge commerciale dans les calculs ultérieurs. Ensuite, la formule pour déterminer la valeur ajoutée à partir de la marge se présente comme suit :
Production de l’exercice + Marge commerciale – Consommations en provenance de tiers.
Par exemple, supposons qu’à la fin de son exercice comptable, une entreprise enregistre une production de 2 000 000 €, une marge commerciale de 500 000 € et des consommations en provenance de tiers de 700 000 €. La valeur ajoutée calculée serait de 1 800 000 € (2 000 000 + 500 000 – 700 000).
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Une autre méthode pour calculer la valeur ajoutée utilise le résultat net, en tenant compte de divers éléments du compte de résultat :
La formule générale est la suivante : Chiffre d’affaires hors taxes – Charges directes. Pour obtenir la valeur ajoutée nette, on soustrait également les amortissements : Chiffre d’affaires hors taxes – Charges directes – Amortissements.
Par exemple, imaginons une entreprise de vente de matériel de bâtiment avec un chiffre d’affaires de 1 000 000 €, des dépenses de production de 300 000 € et un amortissement annuel de 50 000 €. La valeur ajoutée nette serait donc de 650 000 € (1 000 000 – 300 000 – 50 000).
La baisse de la valeur ajoutée d’une entreprise peut souvent être attribuée à deux principaux facteurs :
Pour améliorer la valeur ajoutée en comptabilité, vous pouvez ensuite explorer plusieurs stratégies :
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La valeur ajoutée est donc produite par tous les agents économiques qui œuvrent pour créer des produits et/ou proposer des services. C’est un indicateur précieux puisqu’un ratio trop faible indique que les produits sont vendus à des prix trop bas ou que les coûts d’achat (incluant les matières premières ou les coûts de production) sont trop élevés. De précieuses données pour ajuster la gestion de votre activité en fonction !