Travaux TCE : qu’est-ce que c’est ?
Sommaire
Sur un chantier, une multitude de spécialités du bâtiment se croisent. Que ce soit pour construire une maison, rénover un bâtiment ou réaliser une autoroute, le projet est découpé en plusieurs phases distinctes. Lorsqu’une diversité de professionnels intervient simultanément sur un site, le terme TCE est souvent évoqué. Mais que cache cet acronyme ? Quelle est la définition de TCE et quels sont les métiers du bâtiment impliqués ? Découvrez tout ce que vous devez savoir sur les travaux Tout Corps d’État !
Que signifie TCE ?
Lorsque vous explorez les annonces d’emploi dans le secteur du bâtiment, il est courant de rencontrer l’expression « travaux TCE », qui signifie Tout Corps d’État.
Cela fait référence à des travaux qui mobilisent l’ensemble des corps de métier du bâtiment, du chef de chantier à l’ingénieur en passant par le plombier ou le couvreur. À savoir qu’il est moins fréquent de rencontrer l’acronyme TCE dans le secteur des travaux publics.
Quels sont les travaux TCE ?
Une entreprise tous corps d’état gère de manière globale toutes les phases liées à la construction, à l’agrandissement ou à la rénovation d’un habitat ou d’un bâtiment. Ainsi, le client n’a plus à s’inquiéter des diverses spécialités requises pour son projet.
Qu’il s’agisse de maçonnerie, de plomberie, d’électricité ou de finitions intérieures, l’entreprise TCE orchestre l’ensemble du processus. Elle coordonne le chantier dans sa totalité, sélectionne les experts appropriés pour chaque tâche et veille à respecter les délais et le budget au préalable fixés avec le maître d’ouvrage.
A lire également : Avis technique (ATec) : définition et rôle dans le bâtiment
Quels sont les métiers liés aux travaux TCE ?
Dans le secteur du bâtiment, les métiers sont souvent classés selon leur phase d’intervention lors des projets de construction. Dans la mesure où les travaux TCE impliquent différents corps de métiers sur un chantier, on retrouve :
- Démolition : activités de démolition, désamiantage, déplombage, etc.
- Gros œuvre (GO) : la structure et le squelette du bâtiment, comme la fondation, la maçonnerie et la pose de dalles.
- Clos et couvert (CEC) : travaux visant à protéger le bâtiment des intempéries, incluant la charpente, l’étanchéité et la façade.
- Second œuvre ou architecturaux : aménagement intérieur tel que les menuiseries, plâtres, carrelages, peintures, et installations de cuisines ou salles de bains.
- Techniques : l’électricité, la plomberie et les automatismes.
- Aménagement extérieur : les travaux de terrassement, paysagisme, voiries et autres aménagements extérieurs.
- Prestations d’accompagnement : les finitions comme l’installation, le nettoyage et la surveillance du chantier.
Au total, un chantier peut rassembler une trentaine de professions différentes. Le BTP est donc un secteur dynamique offrant de nombreuses opportunités pour les jeunes désirant se former ou les adultes en reconversion !
Le métier de conducteur de travaux TCE en BTP
Quel est son rôle ?
Le chef de travaux TCE est chargé de la supervision globale d’un ou de plusieurs projets de construction, couvrant les aspects financiers, techniques et humains. Relevant du code ROME F1201, il constitue le point de contact principal pour le maître d’œuvre.
Il sert également de liaison entre les clients, les fournisseurs et la direction de l’entreprise. Ce professionnel polyvalent gère ses responsabilités de manière autonome, orchestrant l’interaction entre les différents corps de métiers présents sur le chantier.
Il veille à ce que le projet TCE soit bien exécuté, en respectant les aspects techniques, financiers, juridiques et les échéances prévues. Il gère les relations avec les sous-traitants et collabore étroitement avec les conducteurs de travaux.
Quelles sont ses missions ?
Le conducteur de travaux TCE doit mener à bien les missions suivantes :
- la supervision globale des travaux, y compris la gestion des maîtres d’œuvre et des sous-traitants ;
- la planification détaillée des travaux TCE ;
- la gestion complète des projets, depuis leur conception jusqu’à leur achèvement ;
- la fourniture de mises à jour régulières sur la progression des travaux ;
- l’anticipation des besoins en matériaux, en financements et en main-d’œuvre ;
- la surveillance des budgets et l’adaptation des plans en fonction des restrictions budgétaires ;
- la facilitation des communications entre les clients, les fournisseurs et la hiérarchie de l’entreprise.
A lire également : Comment devenir conducteur de travaux ? Formation et salaire
Quelle formation de conducteur de travaux TCE ?
Être conducteur de travaux nécessite une solide compréhension des métiers du bâtiment et une riche expérience des chantiers. Le niveau de diplôme acquis facilitera cependant une insertion professionnelle plus aisée :
- Bac pro : Technicien du bâtiment – organisation et mise en œuvre.
- Bac pro : Travaux publics.
- BTS : Bâtiment.
- BTS : Travaux publics.
- DUT : Génie civil avec spécialisation en travaux publics et aménagement.
- DUT : Génie civil spécialisé en bâtiment.
- Diplôme d’ingénieur de l’ENPC (École des Ponts et Chaussées).
- Diplôme d’ingénieur de l’ESTP (École supérieure des travaux publics).
- Diplôme d’ingénieur de l’ENTPE (École nationale des travaux publics de l’État).
- Diplôme d’ingénieur des Mines.
À savoir que les conducteurs de travaux TCE proviennent majoritairement d’écoles d’ingénieurs axées sur le BTP, à l’instar de l’École des Mines. D’autres accèdent à ce poste avec un diplôme de niveau bac +2 ou bac +3, comme un BTS ou un BUT. Par ailleurs, des formations de niveau bac +5, notamment les masters spécialisés en BTP ou en génie civil, préparent également efficacement au rôle de conducteur de travaux en entreprise TCE.
Quel salaire espérer ?
Le salaire de conducteur de travaux TCE se situe en moyenne entre 4 000 et 4 500 euros bruts mensuels, soit une rémunération annuelle de plus de 48 000 euros bruts. Après déductions, cela se traduit par un revenu net mensuel supérieur à 3 000 euros.
Un chef de travaux TCE en début de carrière peut s’attendre à un salaire avoisinant les 3 000 euros bruts par mois, soit environ 2 300 euros net. La rémunération initiale dépendra de l’expérience acquise durant les études ou de la renommée de la formation suivie.
Un chef de travaux TCE expérimenté peut espérer gagner plus de 5 500 euros bruts mensuels, équivalant à un net de plus de 4 200 euros, pour une rémunération annuelle dépassant 66 000 euros bruts. Des primes basées sur la performance peuvent s’ajouter : de grandes entreprises offrent parfois un 13e mois ou des primes d’intéressement et de participation.
A lire également : Travaux de terrassement : quels sont les principaux types ?
Les travaux TCE font donc référence aux chantiers qui mobilisent l’ensemble des corps de métier du BTP. C’est un acronyme important dans le bâtiment, que vous allez être amené à croiser souvent ! Vous pouvez même vous spécialiser dans la gestion de ces multiples corps de métier en vous formant aux professions de chef de travaux TCE ou conducteur de travaux TCE.
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