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Quel que soit votre cœur de métier en BTP, il peut vous arriver de réaliser un chantier qui empiète sur la route ou se situe totalement sur la voie publique. Dans ce cas, il y a souvent des modifications sur la chaussée qui pourraient devenir dangereuses pour les usagers en voiture ou à pied. La signalisation de chantier permet donc de sécuriser les lieux en indiquant tous les changements et les nouvelles prescriptions. Pourquoi baliser un chantier ? Quelles sont les différentes signalétiques de travaux ? Quelles sont les étapes pour bien le sécuriser ? On répond à tout ça ici !
La signalisation temporaire de chantier est indispensable dans le cadre de travaux sur la voirie. Ces travaux modifient ainsi temporairement l’accès et la circulation des usagers sur une partie publique.
Elle s’ajoute à la signalisation routière, et la signalétique travaux doit rester présente sur toute la durée du chantier pour assurer la protection des employés et des usagers.
Son rôle principal est donc de prévenir et informer les usagers que la voie a temporairement changée, guider les personnes et les véhicules grâce à la signalisation des travaux, entraîner une modification du comportement des personnes et des véhicules.
Les panneaux de signalisation de chantier sont de couleur rouge et jaune. Ils sont certifiés NF pour utilisation sur la voie publique, et on distingue plusieurs types de panneaux de chantier :
Les cônes et plots de chantier permettent de signaler un chantier en amont. Les usagers peuvent ainsi facilement visualiser les zones à franchir ou non, la trajectoire et les nouvelles voies de circulation.
Les cônes sont orange et blanc avec des bandes rétroréfléchissantes pour augmenter leur visibilité. Les piquets de signalisation servent à baliser les chantiers sur accotement. De couleur rouge et blanche, ils signalent un obstacle ou un danger et se fixent directement au sol.
La signalisation de chantier existe également sous forme de ruban pour renforcer la sécurité de lieux de travail. L’avantage des rubans et des chaînes, c’est qu’ils sont très simples à mettre en place pour baliser l’intérieur ou l’extérieur. Généralement réalisée en polyéthylène, cette signalétique est solide et résistante à la tension.
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Les balises d’alignement sont rouges et blanches, et très facilement repérables pour les automobilistes. Elles ont plusieurs fonctions :
La signalisation de chantier par barrière de sécurité a pour objectif de délimiter des zones interdites d’accès, ou bien de sécuriser les lieux lorsque le chantier longe une voie piétonne. Ainsi, aucun usager ne sera amené à franchir une zone de travaux dangereuse.
Il existe des barrières fixes, extensibles, pliables ou encore avec lisse selon les besoins. Pour les travaux longue durée ou l’interdiction d’accès à une route, les séparateurs de voie peuvent être une bonne solution. Ils alternent les couleurs rouges et blanches pour améliorer la visibilité.
Pour sécuriser le chantier la nuit ou la journée lorsqu’il fait sombre, les équipements lumineux sont indispensables. On distingue plusieurs types de signalisation de chantier dans cette catégorie :
Le balisage d’un chantier ne commence pas par la signalisation temporaire des lieux, mais bien des personnes qui y interviendront.
En effet, chaque intervenant susceptible d’être sur une voirie (ou à proximité) ou près d’une zone où interviennent des engins de chantier doit être équipé de vêtements de haute visibilité, des EPI conformes à la norme EN NF 471.
Ensuite, la signalisation de chantier consiste à avertir les usagers arrivant sur la zone des travaux. Il y a plusieurs règles auxquelles obéir pour cela :
Cette troisième étape de signalisation de chantier permet de diriger les usagers vers leur nouvelle trajectoire, tout en délimitant le danger.
On utilise alors souvent des cônes ou des panneaux zébrés, et le parcours est retracé en jaune. Concernant le balisage des piétons, il est obligatoire d’installer des barrières entre leur voie de circulation et le chantier si les deux se longent.
Dès que la zone des travaux est terminée et qu’il n’y a plus de dangers, la signalisation de chantier prévient les usagers avec la mention « Fin de chantier » ou « Fin de travaux », mention placée généralement 50 m après le chantier. De même, tous les panneaux de fin d’interdiction sont indiqués, avec retour à la vitesse initiale.
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Lors d’un chantier, un endroit se retrouve forcément encombré ou modifié en vue des travaux. La configuration et les accès du lieu changent alors. Il y a donc une réglementation de balisage de chantier à respecter selon le lieu des travaux :
Avant même de mettre en place une signalisation de chantier, il est nécessaire de demander un arrêté de circulation.
Cet arrêté peut être délivré par le Maire pour une voirie communale, par le Conseil Général pour une voirie départementale ou bien par la Préfecture pour une voirie nationale. Il faut ensuite l’afficher sur un panneau afin d’être consultable à chaque voie d’accès sur le chantier.
La signalisation temporaire de chantier se soumet à une réglementation précise pour s’assurer que tous les professionnels suivent le même protocole. Ainsi, la signalétique doit être pertinente, cohérente, crédible et lisible :
La signalisation de chantier permet donc de garantir la sécurité de tout le monde : les intervenants sur les travaux, les piétons et les automobilistes. En indiquant les changements sur la voie et en limitant l’accès uniquement aux zones sans danger, la circulation peut continuer sans entrave. Sécuriser un chantier avec la bonne signalétique est primordial pour éviter les incidents et voir sa responsabilité engagée pour non-respect des réglementations !