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Le miroitier est un professionnel du verre spécialisé dans la découpe et l’installation du verre, conformément aux cadres spécifiés comme les baies vitrées ou les fenêtres à double vitrage. Il a également la possibilité de se spécialiser dans l’artisanat d’art, se consacrant à la création ou à la restauration de miroirs décoratifs. Alors, quelle formation pour devenir vitrier-miroitier ? Quel salaire et quelles opportunités d’emploi en vitrerie-miroiterie ? Découvrez notre fiche sur le métier de miroitier BTP ou un miroitier d’art.
Le miroitier est un professionnel qui conçoit, fabrique et installe des éléments en verre, tout en s’occupant de créer ou de fournir les structures supportant ces éléments (comme des châssis de fenêtres).
Bien qu’il ne produise pas lui-même le verre, il s’approvisionne auprès de fabricants spécialisés. Dans son processus de création, le miroitier débute par la conception d’un plan détaillé pour dimensionner son projet.
Il procède ensuite à la découpe du verre en utilisant soit un outil diamanté, soit une machine à découpe à eau sous haute pression. Pour finir, il polit ou décore les bords du verre, selon les besoins spécifiques du projet (entre miroiterie du bâtiment et miroiterie d’art) :
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Travaillant avec un matériau délicat, le miroitier est un artisan qui doit allier précision et minutie dans son travail. Il possède une excellente concentration et une habileté manuelle remarquable, s’appuyant également sur des compétences en menuiserie et maçonnerie.
Le miroitier opère de façon indépendante en atelier, mais collabore étroitement avec une équipe sur les chantiers, démontrant ainsi une forte aptitude à travailler collectivement. Il est capable d’interpréter des plans et des schémas et de mesurer des distances avec précision.
Dans le domaine de l’artisanat d’art, une créativité prononcée est essentielle, de même qu’un sens aigu de l’esthétique.
Les avantages du métier de miroitier incluent la possibilité de s’engager dans un métier passionnant lié à l’artisanat d’art, ainsi que l’accessibilité de postes dans le secteur du BTP même sans diplôme du baccalauréat.
En revanche, les inconvénients comprennent un niveau de salaire plutôt modeste, particulièrement aux premiers stades de la carrière, et des conditions de travail qui peuvent s’avérer difficiles, notamment en raison de postures inconfortables et de l’exposition à la poussière.
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On peut débuter une carrière de miroitier dans le secteur du BTP sans avoir obtenu le baccalauréat. Cependant, pour se spécialiser dans l’artisanat d’art, des qualifications de niveau supérieur sont nécessaires. Voici les options d’études qui s’offrent à vous :
La formation continue permet également aux actifs de développer de nouvelles aptitudes, de se spécialiser ou de progresser dans leur carrière. À cet égard, la FFPV propose spécifiquement des formations pour les acteurs du domaine.
Des qualifications comme le titre professionnel de poseur-installateur de menuiseries, fermetures et équipements ou celui de menuisier en aluminium sont aussi accessibles.
Les miroitiers trouvent des opportunités d’emploi dans les deux types d’entreprises. En outre, les PME du domaine de la construction recrutent aussi des miroitiers, souvent pour des projets de courte durée. Les sociétés opérant dans le secteur du verre se classent généralement en deux catégories :
Au début de sa carrière, un miroitier gagne un salaire relativement bas, souvent équivalent au SMIC mensuel, ce qui ne reflète pas nécessairement la difficulté du métier. Avec l’expérience, le salaire d’un miroitier progresse pour se situer entre 2 000 € et 2 500 € par mois.
Il est important de souligner qu’un miroitier spécialisé dans l’artisanat d’art (et bénéficiant d’une bonne réputation) peut prétendre à des revenus nettement supérieurs, notamment s’il réalise de la miroiterie sur-mesure.
Le salaire d’un miroitier indépendant peut varier considérablement en fonction de plusieurs facteurs :
Les miroitiers indépendants ayant une bonne réputation, des avis clients positifs et une clientèle solide peuvent généralement gagner plus que ceux qui sont nouvellement établis ou moins connus dans le domaine de la construction en verre.
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En raison des évolutions dans le domaine du BTP, le vitrier-miroitier a la capacité de s’orienter vers des professions connexes, comme la métallerie. Il a également l’option de se spécialiser en tant que coupeur, façonnier ou monteur-poseur, en maîtrisant divers matériaux pour créer des œuvres uniques.
Les opportunités d’emploi abondent au sein d’entreprises focalisées sur les produits verriers pour façades et cloisons (telles que fenêtres, vérandas et vitrines) et chez les fournisseurs de vitrages spécialisés pour la construction (verre trempé, feuilleté, isolant, etc.).
En termes d’évolution professionnelle, après quelques années d’expérience, un artisan miroitier peut accéder au poste de responsable technique de chantier. Dans cette fonction, il supervise les travaux, calcule le coût d’un chantier, gère les commandes et les stocks. Sur des projets d’envergure, il dirige une ou plusieurs équipes de techniverriers. Il a aussi la possibilité de lancer sa propre entreprise.
Au-delà de la manipulation du verre, il peut se diversifier dans la construction d’ossatures métalliques, la fabrication de divers types de serrures, et l’installation de portes activées par digicode ou contrôlées à distance.
Nous espérons que cette fiche métier vous aura aidé à mieux comprendre le rôle d’un miroitier et tout ce qu’implique cette profession. C’est un corps de métier peu connu dans le BTP comme dans l’art, mais qui peut apporter beaucoup pour les passionnés d’artisanat pur !