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Le secteur de la construction est aujourd’hui l’un des plus touchés par les accidents du travail. Et même si un chantier au risque zéro n’existe pas, les équipements de protection individuelle permettent de réduire fortement le risque d’accident. Les EPI de chantier tiennent donc une place de choix dans les mesures préventives, et ils sont d’ailleurs devenus une obligation. Vous êtes professionnel du BTP ? Retour sur la réglementation des EPI dans le bâtiment et sur les différents types d’équipement obligatoires.
Un Équipement de Protection Individuelle, aussi appelé EPI de chantier, protège la totalité du corps d’un individu contre les risques d’accidents du travail : chute d’objets, brûlures, coupures, réactions chimiques, etc. Les EPI sont des mesures de prévention des risques professionnels indispensables pour une entreprise de BTP.
Pour protéger la santé et la sécurité de l’utilisateur, ils doivent être adaptés à un risque spécifique et aux conditions de travail. Ils sont généralement couplés avec les protections collectives visant à éloigner les salariés du danger potentiel. L’évaluation des risques en amont est donc essentielle pour mettre en place des EPI de chantier adéquats.
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Le port des EPI est obligatoire dans le bâtiment. Afin que toutes les conditions soient réunies pour assurer la sécurité des travailleurs, des obligations existent du côté des employeurs comme des salariés.
Les EPI font partie des obligations légales de l’employeur conformément à l’article L.230-2 du Code du travail. Un EPI dans le BTP doit être :
Les EPI de chantier impliquent également des obligations du côté des salariés, qui sont tenus de les utiliser conformément aux instructions (consignes ou règlements). L’usage des EPI doit être réservé à une utilisation professionnelle.
Les utilisateurs de ces équipements de sécurité au travail doivent notamment :
Un agent qui refuserait ou s’abstiendrait d’utiliser les EPI de chantier engage sa responsabilité en cas d’accident. Il s’expose donc à des sanctions plus ou moins lourdes, allant d’une amende à un licenciement pour faute grave.
Côté employeur, ce dernier peut être condamné à une peine de prison ou à une amende s’il manque à ses obligations de sécurité envers ses salariés.
Les deux parties ont donc une part égale de responsabilité concernant la prévention des risques sur les chantiers et le bon usage de chaque EPI obligatoire dans le BTP.
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La première catégorie concerne les risques mineurs : ils peuvent être mécaniques, physiques ou chimiques. Les EPI de chantier de catégorie 1 protègent contre les petits chocs et les vibrations qui n’affectent pas les parties vitales du corps.
Ces risques ne doivent pas provoquer de lésions irréversibles. Une déclaration de conformité de l’équipement aux règles techniques, délivrée par le fabricant, suffit : c’est une procédure d’auto-certification. Les équipements doivent toutefois être vérifiés avant chaque utilisation.
Deuxième catégorie : les EPI de chantier pour les risques intermédiaires. Ces équipements protègent aussi contre les risques mécaniques, physiques ou chimiques. En plus, ils sécurisent l’utilisateur contre les chocs affectant les parties vitales et susceptibles de provoquer des lésions irréversibles.
Les EPI de catégorie 2 exigent un examen avec une certification par un organisme notifié : c’est la seule option pour obtenir le marquage CE (conforme aux règles techniques). En plus de la vérification à l’usage, ces EPI doivent être vérifiés par un professionnel certifié une fois par an.
Enfin, dernière catégorie des EPI de chantier : les équipements qui protègent contre des dangers mortels. Cette catégorie est soumise à des contrôles stricts : en plus de l’examen CE, il est nécessaire de faire contrôler la qualité et le respect des process de fabrication par un organisme extérieur. Ces équipements de sécurité doivent être vérifiés avant chaque utilisation et contrôlés une fois par an, comme ceux de niveau 2.
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Les gants visent à protéger les mains des risques de coupures, brûlures, décharges électriques et agressions chimiques. Cet équipement de protection individuelle est une priorité, puisque la protection des mains est essentielle afin d’éviter les accidents du travail. «
Il faut donc choisir des gants correspondant aux tâches à effectuer et il n’existe pas de gant passe-partout. Selon les types de gants, cet EPI de chantier répond à des normes différentes :
Deuxième EPI de chantier indispensable : les chaussures de sécurité. Ils protègent les pieds des risques de blessures, de chutes d’objets et de réactions chimiques. Les chaussures doivent être conformes à la norme EN 345 et il peut s’agir de chaussures de sécurité haute ou basse, de bottes ou de baskets de sécurité. Il existe ici 3 classes de sécurité :
Les casques de sécurité sont un EPI de chantier important pour protéger la tête des ouvriers contre les chutes. Un casque doit être conforme à la norme NF EN 397/A1 pour bel et bien mériter le terme d’équipement de protection individuelle.
Il existe différents types de casques selon le genre de travaux à réaliser : un casque protégeant le visage est nécessaire pour les travaux de soudure, tandis qu’une protection anti-heurt suffit pour les chantiers intérieurs.
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Autre EPI de chantier dans le BTP, les protections auditives. Les bouchons d’oreilles et les casques anti-bruits protègent les oreilles des niveaux sonores élevés et potentiellement dangereux. Ces équipements bloquent les bruits continus et impulsionnels provenant des outils et machines (marteau-piqueur, tronçonneuse, presse, etc.).
Indispensables sur les chantiers du bâtiment qui peuvent être des lieux très bruyants, il permettent d’éviter les lésions de l’appareil auditif. En l’absence de ces EPI, l’utilisateur risquerait des troubles de l’équilibre, des acouphènes, des otites, de la surdité et autres problèmes.
Il convient également de protéger les yeux des ouvriers avec des lunettes de sécurité, qui sont indispensables en cas de projections de débris, de poussières ou encore de produits chimiques. Ce sont des risques assez fréquents sur les chantiers, pouvant entraîner des irritations, allergies, conjonctivites, brûlures et même aller jusqu’à la cécité.
Les EPI de chantier pour les yeux comprennent donc : les lunettes à branches avec protections latérales, les lunettes masques ainsi que les écrans faciaux. Adaptées aux conditions de vie relatives aux travaux BTP, ce type de protection optique garantit la sécurité oculaire des travailleurs.
Sur le lieu des travaux, les salariés peuvent être amenés à respirer des produits chimiques et/ou de la poussière. Les EPI obligatoires dans le BTP incluent donc les masques de protection. Ceux-ci protègent contre les substances dangereuses présentes dans l’air : poussières, fumées, gaz, vapeur, brouillards, aérosols, etc.
Le type de protection va grandement dépendre de la position de l’ouvrier sur le chantier de construction et du type de produit qu’il risque d’inhaler. Pour maintenir la bonne vitalité de l’appareil respiratoire et du système nerveux, on recommande en général de porter des masques anti-poussières, des masques avec filtre ou des masques à ventilation.
Les EPI de chantier concernent également les vêtements : il s’agit de pantalons et vestes conformes à la norme ISO 13688. Ils sécurisent les salariés contre les aléas météorologiques, le feu ou le froid extrême. Sont également compris dans cette famille les équipements protégeant contre les objets pointus et coupants, les produits brûlants ou très froids, les flammes, les produits chimiques corrosifs, etc.
En plus des blessures, ces EPI sécurisent contre les infections bactériennes et virales. Les vêtements de protection inclut dans cette catégorie sont : les vêtements de signalisation de haute visibilité, les vêtements de protection contre la pluie ou le froid, les bleus de travail, les polaires et les blouses, les combinaisons pour l’industrie chimique, etc.
Dans cette dernière famille, on retrouve les EPI de chantier permettant d’éviter les chutes de hauteur et de protéger l’utilisateur en cas de perte d’équilibre. Sans protection, ce dernier risquerait des fractures, des traumatismes, des contusions, des hémorragies, etc. Cette catégorie comprend notamment les harnais de sécurité, les mousquetons, les longes de sécurité, les antichutes à rappel automatique et équipements similaires.
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Les EPI de chantier sont indispensables pour garantir la sécurité des intervenants sur le lieu des travaux et prévenir au maximum les risques. Ils permettent de protéger tout le corps, depuis les oreilles jusqu’aux pieds. Que ce soit contre les petits chocs ou les chutes graves, la santé et la sécurité des ouvriers sont préservées !