Définition BTP

Le DTU 20.1 expliqué pour vos ouvrages de maçonnerie

Vous êtes maçon ? La mise en œuvre technique des normes définies dans le Document Technique Unifié (DTU) pour la maçonnerie, notamment le DTU 20.1, suit des directives précises pour garantir la qualité, la sécurité et la conformité des constructions. Mur de clôture, mur maçonné, soubassement, maçonnerie de maison individuelle ou d’appartement : découvrez toutes les prérogatives du DTU 20.1 pour vos projets de maçonnerie !

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Qu’est-ce que le DTU 20.1 ?

Le DTU 20.1 fait partie des Documents Techniques Unifiés (DTU) élaborés par le BNTEC. C’est une norme spécifique régissant certains aspects de la maçonnerie en France. Ce document est intitulé officiellement « DTU 20.1 – Travaux de maçonnerie (ouvrages en maçonnerie de petits éléments – parois et murs) ».

Il établit les règles techniques et les pratiques recommandées pour la construction de murs et de parois en utilisant de petits éléments de maçonnerie, comme les briques, les blocs de béton, les pierres, etc.

Que contient ce document technique pour la maçonnerie de petits éléments ?

Le DTU 20.1 est donc un guide essentiel pour les professionnels de la maçonnerie pour des constructions sûres, durables et conformes. Voici les objectifs et le contenu du DTU 20.1 : 

  • Normes de construction : le DTU 20.1 définit les critères de qualité et les méthodes de construction appropriées pour assurer la durabilité et la sécurité des structures en maçonnerie. Il spécifie les exigences techniques pour les matériaux, le mortier, les techniques de pose, et les dimensions des éléments de maçonnerie.
  • Techniques de mise en œuvre : le document détaille les méthodes recommandées pour la mise en œuvre des petits éléments de maçonnerie, par exemple les techniques de jointoiement, la préparation du mortier, ainsi que l’alignement des éléments pour garantir la stabilité et l’uniformité de la construction.
  • Calculs structuraux : il fournit des directives sur les calculs structuraux nécessaires pour dimensionner correctement les murs en fonction de leur charge et de leur usage prévu. Cela inclut les charges verticales et horizontales, ainsi que les conditions environnementales susceptibles d’affecter la structure.
  • Exigences de performance : le DTU 20.1 établit également des critères de performance que doivent respecter les constructions en maçonnerie, comme la résistance au feu, l’isolation thermique et acoustique, ou encore la résistance aux intempéries.
  • Contrôle qualité : des recommandations sont données concernant le contrôle qualité tout au long du processus de construction. Elles comprennent l’inspection des matériaux, le suivi de la mise en œuvre et les tests de performance des structures achevées pour assurer leur conformité avec les normes spécifiées.
  • Règles de sécurité : des normes strictes de sécurité sont énoncées pour protéger les ouvriers sur les chantiers ainsi que pour garantir la sécurité des occupants des bâtiments une fois la construction terminée.

Le DTU maçonnerie peut ainsi vous aider à chiffrer vos ouvrages avec précision à l’aide de votre logiciel de facturation pour maçon.

A lire également : NF DTU : la liste complète

Pour quels ouvrages s’applique-t-il ?

La norme NF DTU 20.1 s’applique aux divers types de murs et parois construits à partir de petits éléments de maçonnerie, chacun répondant à des fonctions et des structures spécifiques :

  • Murs porteurs : ces murs sont essentiels à la stabilité du bâtiment car ils supportent les charges.
  • Maçonnerie de remplissage ou façades non porteuses : ces structures ne supportent pas de charge, mais servent principalement à remplir des espaces ou à former l’enveloppe extérieure du bâtiment.
  • Parois simples : il s’agit de murs en maçonnerie visible, qui ne sont pas doublés, formant une seule couche de matériaux.
  • Murs doubles : ces murs sont composés de deux parois parallèles, souvent séparées par une lame d’air et parfois par un isolant. La paroi intérieure est généralement porteuse, réalisée en béton ou en maçonnerie, tandis que la paroi externe (non porteuse) est aussi en maçonnerie.
  • Murs composites : ce type de mur est formé de plusieurs matériaux principaux, autres que les enduits, qui sont unis de manière continue par du mortier.
  • Murs de soubassement : ce sont les parties du mur situées sous le niveau du sol, qu’ils soient enduits ou non.

Chaque catégorie de mur ou de paroi a des spécifications et des applications définies par la NF DTU 20.1 pour garantir la conformité aux standards de construction et de sécurité.

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La mise en oeuvre technique du DTU maçonnerie

Préparation du chantier

Avant de commencer la construction de murs maçonnés, il est essentiel de mettre en place tous les relevés, profilés, bandes de protection, et exutoires nécessaires, en fonction du type et de la nature des murs à réaliser. Un plan détaillé doit être établi pour coordonner les phases de construction, les matériaux nécessaires et l’organisation du chantier en conformité avec le DTU 20.1.

Protections contre les remontées d’humidité

Pour les murs de soubassement construits avec de petits éléments de maçonnerie, il  est crucial de protéger les parois en élévation des remontées d’humidité du sol. Cette protection peut être assurée de deux manières :

  1. Par un chaînage en béton armé situé au minimum à 5 cm au-dessus du niveau du sol extérieur fini, au niveau du plancher bas du rez-de-chaussée ou du dallage, couvrant toute l’épaisseur des maçonneries de soubassement.
  2. Par une coupure de capillarité installée à au moins 15 cm au-dessus du niveau le plus haut du sol extérieur définitif.

Dans le cas de structures comme les loggias ou les balcons avec une pente inférieure à 1,5 %, ou si le balcon est étanche, le chaînage en béton armé doit être rehaussé d’au moins 15 cm. Pour les pentes égales ou supérieures à 1,5 %, un décrochement de 3 cm ou une coupure de capillarité à la base du mur doit être prévu.

Mise en œuvre des éléments maçonnés

Peu importe le type de petits éléments de maçonnerie utilisés, leur mise en œuvre doit garantir la stabilité de la structure, même en cours de travaux. Des précautions spéciales doivent ainsi être prises lors de températures extrêmes (inférieures à 5°C ou supérieures à 30°C).

Les directives principales pour le montage des éléments avec des joints épais ou minces sont les suivantes :

  • Pour les joints épais : le mortier utilisé peut être de recette de chantier ou industriel, et l’épaisseur du joint durci doit être comprise entre 1 et 2 cm pour la maçonnerie classique, et entre 0,8 et 3 cm pour la pierre naturelle.
  • Pour les joints minces : les éléments de maçonnerie doivent avoir des tolérances dimensionnelles réduites, et le mortier (T) doit être appliqué avec un outil spécifique. Une arase d’assise en mortier épais est nécessaire avant le montage.

A lire également : Comment faire un devis de maçonnerie ? Conseils et exemple

Réalisation des chaînages

Pour assurer la stabilité des structures, différents types de chaînages doivent être réalisés :

  • Chaînages horizontaux : obligatoires à chaque niveau de plancher ou dallage, ces chaînages en béton armé doivent être continus et fermés, utilisant des blocs spéciaux en forme de U si nécessaire.
  • Chaînages verticaux : principalement réalisés avec des blocs d’angles pour tous les murs porteurs en petits éléments maçonnés, à l’exception des maçonneries en pierre naturelle, ces chaînages doivent être positionnés dans les angles et à proximité des joints de dilatation, en assurant une liaison avec les chaînages horizontaux.
  • Chaînages inclinés : nécessaires lorsque la hauteur sous le pignon dépasse 1,50 m, ces chaînages doivent être réalisés en béton armé avec une hauteur minimale de 10 cm et être connectés aux chaînages verticaux et horizontaux.

La mise en œuvre technique du DTU en bâtiment 20.1 nécessite donc une planification minutieuse, une sélection rigoureuse des matériaux, et une exécution précise des techniques de construction. Le respect de ces normes assure la durabilité, la sécurité et la conformité des ouvrages de maçonnerie !

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