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Depuis quelques années, la démocratisation de l’usage des drones dans le secteur du BTP révolutionne la manière dont les professionnels du bâtiment appréhendent et préparent un chantier. Ce nouvel outil inscrit s’inscrit dans une démarche de digitalisation du bâtiment, notamment grâce aux technologies BIM qui fonctionnent de pair avec le drone. Découvrons ensemble les avantages des travaux avec drone dans le BTP ainsi que 7 cas d’usage pour votre activité professionnelle !
Un drone civil est défini par l’administration française comme « un aéronef qui circule sans personne à bord ». Vous avez probablement déjà vu circuler ces petits engins volants, souvent équipés d’une caméra et téléguidés depuis un poste de contrôle ou une manette.
Le pilotage de drone pour travaux consiste donc à utiliser ces appareils volants au service des tâches d’un professionnel du bâtiment. Attention cependant : tout le monde ne peut pas le piloter et il est parfois nécessaire de demander des autorisations avant de faire voler un drone dans un lieu.
Les drones sont devenus des outils incontournables du secteur du bâtiment. L’utilisation d’un drone en BTP offre de nombreux avantages pour les professionnels :
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Même si l’utilisation d’un drone dans le BTP à titre professionnel est autorisée depuis 2012, tout le monde n’est pas habilité pour le piloter.
Une formation de télépilote est obligatoire depuis juillet 2008 pour faire voler un drone dans le cadre professionnel. Il est possible de passer un certificat d’aptitude pratique et théorique avec la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Cette formation remplace le certificat d’aptitude théorique d’ULM qui n’était pas suffisamment adapté aux métiers du drone.
Cependant, il convient de noter que la réglementation autour de l’usage du drone en BTP et dans le milieu professionnel en général est en train d‘évoluer : depuis le 1er juillet 2020, c’est la réglementation européenne qui entre en vigueur. Les exigences en termes de formations sont donc plus élevées.
L’ouverture des frontières pour l’exercice du métier de pilote de drone et les changements légaux pourraient rendre obligatoire le déploiement d’une formation continue avec une mise à niveau tous les 5 ans des télépilotes pour les détenteurs d’une certification (dont la validité était auparavant illimitée).
Tout d’abord, le drone a sa place dans des zones de travaux différentes comme les carrières. Les allers-retours du drone aident au quadrillage du terrain et à la prise de vie aérienne à intervalles prédéfinis.
Un logiciel de photogrammétrie se charge alors d’assembler les images récupérées et de reconstituer le terrain en 3 dimensions. Il devient possible de générer des modèles numériques du lieu, mais aussi de calculer les volumes et les stocks de matériaux présents.
Un drone dans le bâtiment peut voler en basse altitude pour générer des images extrêmement précises et définies. C’est une procédure bien moins chère et beaucoup plus rapide que de mesurer le sol par tachéomètre.
Il suffit de planifier les missions de vol du drone grâce à une station de contrôle, puis de le laisser voler en toute autonomie.
Le drone professionnel dans le bâtiment représente un outil idéal pour suivre son chantier. Son utilisation est rapide et économique, avec un rendu plus précis que les photos aériennes traditionnellement utilisées.
Équipé d’un GPS, le drone en BTP permet de prendre des photos depuis le même point de vue à plusieurs semaines d’intervalle pour constater l’avancée des travaux. Le tout en haute définition et avec des prises de vue rapprochées !
Grâce à toutes les photos prises et au GPS, il devient possible de les géoréférencer avec précision et de réaliser des mesures en deux clics. De nombreuses applications mobiles ou Internet existent pour contrôler son drone à distance.
Le drone en BTP répond à un enjeu actuel majeur, qui consiste à réaliser le diagnostic et les relevés métriques des chantiers. Se rendre sur la toiture d’un immeuble de 12 étages est complexe et chronophage : il faut prendre des dizaines de rendez-vous avec le syndicat ou les gardiens d’immeuble avant de pouvoir y accéder.
L’utilisation d’un drone civil résout ce problème : il devient possible de réaliser des diagnostics ravalement de façade et étanchéité. Certains drones sont aussi équipés pour la photographie infrarouge. Avec des relevés thermographiques, les professionnels du bâtiment sont en mesure de repérer très précisément les lieux de déperdition d’énergie sur une construction.
Le gain de temps est considérable (près de 80 % plus rapide !) et il n’est plus nécessaire d’immobiliser le maître d’ouvrage pendant des heures, ni de perdre son temps à monter une caméra haute définition tout en haut du bâtiment.
L’inspection traditionnelle de pylône haute tension se réalise avec un hélicoptère. Mais l’avantage du drone en BTP, c’est que cet outil permet de s’approcher très près du pylône.
Même s’il n’est pas aussi autonome qu’un hélicoptère de grande taille, le drone offre plus de flexibilité pour une inspection détaillée à un moindre coût. Il est possible de réduire par 5 le temps nécessaire à l’inspection et par 3 le budget alloué, le tout pour la même qualité de travail effectuée !
Un architecte peut aussi tout à fait recourir à un drone du bâtiment au début du projet de construction. Grâce aux vues aériennes, à la photogrammétrie et aux données récoltées, il peut ainsi les intégrer dans une modélisation 3D.
Une fois les plans créés, il peut également réaliser des photos et des vidéos du bâtiment finalisé. Le drone est un outil indispensable pour appuyer cette transition numérique et démocratiser l’utilisation de maquettes virtuelles.
Cette innovation se met au service du BIM pour optimiser la gestion des travaux. Avec un drone, il suffit d’un vol de quelques minutes seulement pour obtenir toutes les données nécessaires à l’intégration 3D sur ordinateur, avec une précision supérieure au millimètre.
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L’orthophotographie par drone consiste à créer des plans géo-référencés d’une zone avec une haute précision.
C’est une fonction nécessaire pour les municipalités et les travaux publics, puisqu’elle permet une plus grande minutie qu’un plan traditionnel, avec une reconnaissance du terrain plus fiable.
Le drone en BTP facilite l’identification d’objets ou éléments qui ne figurent pas sur les cartes afin de mieux planifier les travaux et d’anticiper les potentiels obstacles.
Parmi les toutes dernières nouveautés, on retrouve les drones de BTP dédiés au nettoyage des toitures et façades. Ce sont des aéronefs conçus spécialement pour pulvériser une solution de démoussage sur les endroits à nettoyer, avec des jets précis et ponctuels sur une surface de 2,5 m.
Ces drones disposent également d’une caméra pour faciliter le pilotage, avec une autonomie située entre 15 à 20 minutes, ce qui permet de traiter et nettoyer une zone de près de 150m2.
Le drone en BTP se démarque donc par sa praticité et son faible coût lorsque l’on regarde le retour sur investissement : il peut voler à basse altitude, se déployer rapidement, se positionner sur un point précis grâce à son GPS intégré, prendre des photos en HD, accéder à des endroits contaminés, etc. C’est un outil qui se révèle très utile dans le bâtiment et qui pourrait bien représenter le futur du métier !