Le 24 février 2025
Actualités du BTP

Par L'équipe de rédaction

Clôture d’exercice comptable : les points à vérifier absolument

La clôture d’un exercice comptable est un moment décisif : c’est une véritable synthèse de votre activité sur 12 mois (parfois 24 pour un premier exercice). Pourtant, cette étape inquiète de nombreux entrepreneurs : peur d’oublier une écriture importante, de ne pas respecter les délais légaux, ou encore de faire face à des résultats financiers décevants. C’est parfaitement normal ! Date de clôture, étapes à suivre et erreurs courantes : découvrez tous nos conseils pour une clôture comptable réussie.

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Qu’est-ce qu’un exercice comptable ?

Un exercice comptable correspond à une période de 12 mois (pour le premier exercice fiscal de l’entreprise, il peut aller jusqu’à 24 mois). Durant ces 12 mois, l’entreprise mène toutes ses opérations financières : achats, ventes, paiements, encaissements, investissements et financements.

À la fin des 12 mois (souvent le 31 décembre puisqu’on choisit souvent l’année civile comme repère), il est temps de clôturer cet exercice et d’établir le bilan financier : c’est ce qu’on appelle la clôture comptable. 

Elle marque ce moment clé où les données de l’exercice sont figées. On peut alors procéder à la vérification et la régularisation des écritures comptables pour : 

  • préparer les comptes annuels ;
  • fournir une image fidèle et précise de la situation financière de l’entreprise.

Quelles sont les étapes à suivre pour une clôture réussie ?

Une clôture d’exercice comptable bien menée repose sur des étapes clés qui garantissent la précision des données financières et leur conformité légale. 

Vérification des écritures comptables

La première étape consiste à s’assurer que les soldes de vos comptes bancaires correspondent aux écritures comptables : c’est ce qu’on appelle la réconciliation bancaire. Il faut donc :

  • comparer les relevés bancaires avec les mouvements enregistrés en comptabilité ; 
  • identifier et corriger les écarts éventuels, comme les paiements non comptabilisés ou les encaissements en attente.

Ensuite, il faut procéder au contrôle des écritures d’achat et de vente : vérifiez que toutes les factures d’achat et de vente ont bien été enregistrées. Par exemple, les factures fournisseurs doivent être reliées à des bons de commande ou de livraison. Quant aux factures clients, elles doivent correspondre aux prestations réalisées ou aux produits livrés.

Préparation des documents comptables

On commence avec le bilan comptable, qui résume le patrimoine de l’entreprise à une date donnée. Il doit refléter précisément :

  • les actifs (ce que possède l’entreprise : trésorerie, stocks, immobilisations, etc.) ;
  • les passifs (ce que doit l’entreprise : dettes fournisseurs, emprunts, etc.).

Deuxième document essentiel : le compte de résultat qui présente les performances de l’entreprise sur l’exercice écoulé, en indiquant les produits (chiffre d’affaires, revenus financiers, etc.) et les charges (dépenses d’exploitation, financières, exceptionnelles, etc.).

L’annexe comptable complète ensuite le bilan et le compte de résultat. Elle doit contenir des informations complémentaires pour :

  • expliquer les choix comptables (méthodes d’amortissement, provisions, etc.) ;
  • fournir des détails sur des éléments spécifiques (engagements hors bilan, état des créances, etc.) ;
  • une annexe claire et précise est cruciale pour garantir la transparence des comptes.

Gestion des immobilisations

Avant de clôturer l’exercice compte, il est essentiel d’établir un inventaire complet des immobilisations (bâtiments, machines, équipements, etc.). Cette étape implique de vérifier la présence et l’état des actifs, mais aussi d’évaluer leur valeur actuelle, en tenant compte de l’usure ou de l’obsolescence.

Vous devez également intégrer la dépréciation et les amortissements, qui traduisent la perte de valeur des immobilisations sur leur durée de vie. Lors de la clôture, il faut donc :

  • calculer les dotations aux amortissements ;
  • comptabiliser les éventuelles dépréciations si un actif a perdu plus de valeur que prévu.

Anticipation des dettes et créances

Pour terminer, un suivi rigoureux des dettes fournisseurs et des créances clients est primordial. Dans le cadre d’un exercice comptable, il est essentiel d’identifier les factures en attente de règlement et de relancer les clients pour éviter les impayés. Cette gestion des délais de paiement est indispensable pour protéger la trésorerie de votre entreprise !

Pensez aussi aux provisions pour risques et charges : elles permettent d’anticiper les charges futures ou les risques éventuels, que ce soit des litiges en cours qui pourraient générer des coûts ou des réparations prévues. Vous serez ainsi en mesure de lisser les impacts financiers sur plusieurs exercices.

Le rôle des outils et des professionnels

Pour réussir votre clôture comptable, vous pouvez compter sur des alliés précieux : des outils performants et l’expertise de professionnels. 

Utilisation d’un logiciel de comptabilité

Un bon logiciel de comptabilité peut véritablement révolutionner la gestion de vos finances. Il vient automatiser des tâches chronophages comme : 

  • l’enregistrement des écritures ;
  • le suivi des factures ;
  • la gestion de la trésorerie.

Il vous permet de vous concentrer sur l’essentiel : piloter votre activité. Mais ce n’est pas tout ! Ces outils sont également vos meilleurs alliés pour réduire les erreurs. Alertes automatiques, vérifications en temps réel, tableaux de bord intuitifs : que vous soyez une petite entreprise ou une structure plus complexe, tout est pensé pour vous simplifier la vie. 

Faire appel à un expert-comptable

Travailler avec un expert-comptable est également un véritable atout stratégique. Il vous accompagne dans des étapes cruciales comme l’établissement de la liasse fiscale, en s’assurant que tout est en règle et optimisé. Besoin de sécuriser vos comptes ? Grâce à son regard d’expert, il identifie rapidement les incohérences, anticipe les problèmes financiers et vous conseille sur les meilleures décisions à prendre. Faire appel à un professionnel, c’est aussi gagner en sérénité : vous savez que vos comptes sont entre de bonnes mains et que rien n’a été laissé au hasard. 

Points à surveiller avant la finalisation

Avant de valider définitivement la clôture de vos comptes annuels, certaines étapes incontournables méritent une attention particulière.

Déclaration et dépôt des comptes

Une fois l’établissement des comptes annuels finis, l’entreprise doit remplir une formalité obligatoire : le dépôt des comptes auprès du greffe du tribunal de commerce. Cette étape est essentielle pour garantir la transparence des informations financières vis-à-vis des tiers (actionnaires, investisseurs, partenaires ou administrations).

Pour déposer vos comptes, plusieurs documents sont nécessaires :

  • le bilan comptable ;
  • le compte de résultat ;
  • l’annexe légale, si applicable.

Ces éléments doivent être transmis dans un délai légal (généralement dans les 6 mois suivant la clôture de l’exercice comptable) sous format papier ou dématérialisé. 

Analyse de la santé financière de l’entreprise

Avant de finaliser la clôture de l’exercice comptable, il faut également procéder à une analyse approfondie de la santé financière de l’entreprise. C’est une étape essentielle pour identifier des points forts, des faiblesses et des axes d’amélioration pour l’année suivante !

Mais comment évaluer la performance de votre entreprise ? On utilise plusieurs ratios financiers :

  • Le ratio de liquidité : il évalue la capacité de l’entreprise à honorer ses dettes à court terme. Si ce ratio est positif (supérieur à 1), l’entreprise dispose de suffisamment d’actifs à court terme. Si ce ratio est négatif (inférieur à 1), elle risque de rencontrer des difficultés pour régler ses dettes dans les délais.
  • Le ratio d’endettement : il mesure le poids des dettes par rapport aux capitaux propres. Si ce ratio est faible (par exemple inférieur à 50 %), l’entreprise est majoritairement financée par ses fonds propres, ce qui réduit sa dépendance vis-à-vis des créanciers et renforce sa stabilité financière. Si ce ratio est élevé (par exemple supérieur à 100 %), c’est l’inverse. Ce n’est pas forcément mauvais, mais cela augmente les risque en cas de ralentissement de l’activité ou de hausse des taux d’intérêt.
  • La rentabilité nette : elle analyse les bénéfices réalisés en comparaison avec le chiffre d’affaires. Une rentabilité nette élevée est très positive puisque cela démontre que l’entreprise parvient à dégager des bénéfices après avoir couvert tous ses coûts. Par contre, un ratio négatif reflète une situation de pertes, c’est-à-dire où les charges dépassent les revenus. 

Les erreurs courantes à éviter

Derniers petits conseils pour que tout se passe bien lors de la clôture des comptes : éviter les quelques erreurs qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la gestion financière de votre entreprise. Voici les 3 erreurs les plus courantes : 

  • Oublier des écritures comptables essentielles : une facture non enregistrée ou une opération omise peut fausser l’exactitude des comptes. Sans compter que setter erreur peut aussi compromettre l’image financière de l’entreprise !  
  • Ne pas respecter les délais légaux : tout retard dans le dépôt des comptes ou des déclarations expose votre entreprise à des pénalités financières ou à des sanctions administratives.  
  • Mal répartir charges et produits : en cas de mauvaise classification des dépenses et des revenus, vous allez fausser vos analyses et compliquer votre prise de décisions.

Clôturer un exercice comptable demande rigueur et organisation. En suivant ces étapes, vous garantissez la conformité et la transparence de vos comptes, essentiels pour la pérennité de votre entreprise.

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