Sommaire
Aujourd’hui, les enjeux environnementaux sont au cœur de l’attention. C’est pourquoi les entreprises se mobilisent de plus en plus en valorisant leurs pratiques énergétiques et en améliorant la performance de leurs bâtiments. Pour valider cet engagement, les certifications environnementales sont donc devenues de véritables gages de qualité pour les maîtres d’ouvrage. Parmi ces labels, il y a la norme BREEAM.
Alors, qu’est-ce que la certification BREEAM ? Quels sont ses avantages par rapport aux autres labels ? Comment l’obtenir ? On fait le point dans cet article.
La certification BREEAM, pour Building Research Establishment Environmental Assessment Method, évalue la performance environnementale des bâtiments. Elle a été lancée en 1990 au Royaume-Uni par le BRE (Building Research Establishment).
Utilisée dans plus de 80 pays, la certification est également présente en France depuis 2013. Complète et très pratique, cette méthode d’évaluation peut s’appliquer à n’importe quel type d’édifice : des bâtiments en construction, des bureaux, des locaux dédiés au commerce, des bâtiments réhabilités, mais aussi des bâtiments en exploitation à travers la BREEAM In-Use.
Le label BREEAM comporte de nombreux avantages pour l’environnement, les constructions, les occupants, mais aussi pour l’entreprise.
En effet, il va tout d’abord permettre à cette dernière de s’inscrire dans une démarche de développement durable, en valorisant son image pour attirer et fidéliser les clients.
Le label BREEAM va également permettre de réduire les coûts de fonctionnement du bâtiment, notamment en énergie, ce qui va entraîner une nette amélioration du bien-être des occupants en créant un lieu confortable et agréable à vivre.
Enfin, l’obtention de ce label permettra également de valoriser les actifs immobiliers et de faciliter ainsi la mise en location ou l’éventuelle revente de l’immeuble, grâce à l’augmentation de sa valeur verte.
À lire : RT bâtiment : Qu’est-ce que la réglementation thermique ?
Il existe également d’autres certifications et normes environnementales, à l’image des labels HQE et LEED. Alors, qu’est-ce qui les distingue de la BREEAM ?
Il faut savoir que ces trois normes sont les trois labels leaders sur le marché. Même si leur objectif est identique, à savoir encourager la transition énergétique des bâtiments, les critères retenus pour accéder à ces différentes certifications diffèrent quelque peu.
Le coût fait également partie de leurs principales différences. La NF HQE (Norme Française Haute Qualité Environnementale) est la certification privilégiée en France, tandis que la LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) et la BREEAM sont davantage appréciées à l’étranger.
Plus exigeante, la NF HQE est aussi plus onéreuse que ses concurrentes, et son cahier des charges bien plus pointu avec ses 14 critères d’évaluation.
Enfin, le processus de labellisation pour la Building Research Establishment Environmental Assessment Method est plus facile et plus rapide (comptez environ 8 semaines pour obtenir la note définitive).
La certification BREEAM est délivrée après l’évaluation de différentes thématiques, qui sont au nombre de 10 :
Chacune de ces thématiques, si elle est respectée, engendre l’attribution d’un certain nombre de points appelés crédits, qui permettront à l’entreprise d’obtenir à la fin une note globale. Pour avoir le meilleur score final, l’entreprise devra faire en sorte d’obtenir un maximum de crédits dans ces différentes thématiques.
En fonction du niveau de performance acquis, le référentiel BREEAM attribue une mention à l’entreprise, qui se traduit en un nombre d’étoiles qui seront apposées sur le certificat. Il existe d’ailleurs 6 possibilités en termes de classement :
Pour obtenir le label, vous devrez suivre un processus certification BREEAM bien précis.
Tout d’abord, vous devrez inscrire votre construction sur le site internet du label, où vous devrez vous soumettre à un questionnaire de 200 questions environ portant sur l’édifice, son exploitation et son organisation. Ce questionnaire a pour but de vous aider à identifier les points importants à considérer pour obtenir la certification. À l’issue, vous recevrez un score provisoire.
La seconde étape consiste à passer par un audit du bâtiment, qui devra être réalisé par un expert. Enfin, c’est une fois cet audit réalisé que l’édifice pourra obtenir une note finale, et par conséquent la certification.
Celle-ci est valable 1 an, et renouvelable durant 3 années si la construction n’est pas soumise à des modifications importantes.
Sachez que si vous souhaitez obtenir la norme BREEAM, celle-ci vous coûtera environ 10 000 euros pour 10 000 mètres carrés. Un coût qui peut paraître élevé, mais qui est bien moindre comparé aux autres certifications.
Mondialement connue, la Building Research Establishment Environmental Assessment Method comporte de nombreux atouts. Outre son coût beaucoup moins onéreux que d’autres labels, elle est particulièrement souple, ce qui lui permet de s’appliquer à tout type de bâtiment. De plus, elle ne tient pas uniquement compte des aspects techniques de l’édifice, mais aussi des aspects humains, de l’écomobilité et de la biodiversité. Autant d’atouts qui justifient la notoriété de ce label.