Qu’est-ce qu’un groupement d’artisans et quel intérêt dans le bâtiment ?
Sommaire
- 1 Qu’est-ce qu’un groupement d’artisans ?
- 2 Les différents types de groupement d’artisans
- 3 À quoi s’engage t-on en rejoignant une coopérative d’artisan BTP ?
- 4 Les avantages d’un groupement d’artisans
- 5 Les inconvénients d’un groupement d’artisans
- 6 Comment créer ou rejoindre une coopérative d’artisans ?
Savez-vous ce qu’est un groupement d’artisans dans le BTP ? Solution efficace pour trouver des chantiers, c’est une coopérative d’artisans du bâtiment qui vise à mutualiser les compétences et savoir-faire de chaque membre pour accéder à des marchés plus grands, gagner du temps et diminuer les coûts. Dans cet article, nous allons découvrir ensemble ce qu’est un groupement d’artisans, avec les avantages et les inconvénients attenants à cette association artisanale !
💡 L’essentiel à retenir
– Un groupement d’artisans est une association regroupant plusieurs professionnels du bâtiment issus de différents corps de métiers complémentaires.
– L’objectif principal d’une coopérative artisanale est la mise en commun des savoir-faire et des moyens matériels de chacun afin d’accéder à de nouveaux chantiers.
– Il existe 3 types de groupement d’artisans du BTP : la coopérative d’achat, la coopérative de commercialisation et la coopérative de production et services.
Qu’est-ce qu’un groupement d’artisans ?
C’est quoi un groupement d’artisans ?
Un groupement d’artisans dans le BTP est une association de professionnels du bâtiment qui se réunissent et collaborent pour développer leurs activités respectives. L’idée est de mutualiser les expertises et les moyens de chacun pour devenir plus performants et optimiser ses coûts.
Une coopérative d’artisans dans le bâtiment regroupe en général différents corps de métiers complémentaires afin de couvrir tous les besoins potentiels d’un chantier : charpente, travaux d’isolation, plomberie, rénovation énergétique, électricité, réfection de toiture…
Sorte d’association artisanale, un groupement d’artisans peut avoir de vrais bénéfices économiques sur son activité et peut aider à améliorer la diversité et qualité de son service. Pour un professionnel adhérent, la coopérative est un peu comme sa « seconde entreprise ».
À lire : La cotraitance sur les marchés du BTP : définition & intérêt
À qui s’adresse une coopérative d’artisan ?
Toute entreprise artisanale en création ou déjà établie est concernée. Un groupement d’artisans s’adresse particulièrement aux entreprises du BTP qui désirent maîtriser leur environnement économique tout en conservant une certaine indépendance :
- ne pas dépendre de ses fournisseurs ;
- ne pas être sous-traitant et conserver une relation directe avec le client ;
- investir dans des outils de qualité ;
- améliorer ses débouchés commerciaux, etc.
Peu importe le nombre d’adhérents au sein d’une association d’artisans du bâtiment, tous les corps d’état peuvent y obtenir du soutien pour répondre à leurs enjeux et leurs besoins.
Les différents types de groupement d’artisans
On distingue 3 types de groupement d’artisans. Ils contribuent tous à leur manière à améliorer la compétitivité et stimuler la productivité des corps de métiers adhérents.
En sachant que chaque coopérative artisanale peut regrouper une ou plusieurs des fonctions suivantes :
La coopérative d’achat
Elle a pour objectif d’optimiser les conditions d’approvisionnement, que ce soit en termes de prix, de stock ou de délais. En réduisant le temps consacré aux achats, les entreprises du BTP peuvent se concentrer sur des actions plus valorisantes.
Les leviers d’actions sont multiples : réduction des stocks, référencement commun des produits, amélioration des conditions de livraison et de service, suppression d’intermédiaires pour limiter les prix et simplification de la comptabilité et autres tâches administratives.
La coopérative de commercialisation
Aussi appelée coopérative de prise de marchés, une coopérative de commercialisation aide les artisans à répondre à des offres de marché de taille supérieure.
Grâce à des propositions clés en main regroupant plusieurs corps de métiers complémentaires, il devient possible de saisir des marchés sur de plus larges territoires, voire à l’international. La coopérative permet d’éviter la sous-traitance, de promouvoir une bonne marque collective et de préserver la relation directe avec les clients, sans franchise.
La coopérative de production et services
Les artisans peuvent mutualiser leurs investissements, que ce soit pour l’achat d’outillage (machines, engins de chantier, dernières technologies), d’un point de vente ou encore d’un atelier de production.
Les fonctions administratives peuvent également devenir communes. Le tout permet de développer son chiffre d’affaires en limitant les coûts et en profitant des échanges entre artisans.
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À quoi s’engage t-on en rejoignant une coopérative d’artisan BTP ?
Rejoindre un groupement d’artisans s’accompagne de droits, mais aussi de devoirs. Pour commencer, il y a ce qu’on appelle le contrat d’engagement coopératif : l’artisan s’engage moralement à utiliser les services de la coopérative pour la faire fonctionner.
De plus, il souscrit à des parts sociales plus ou moins importantes selon la taille de la coopérative. D’un point de vue juridique et financier, il doit donc immobiliser du capital pour renforcer les fonds propres du groupement d’artisans (il peut bien sûr le récupérer dès qu’il quitte l’association).
La durée d’engagement est libre selon le principe de porte ouverte. La gouvernance de la coopérative est démocratique (avec une voix par artisan), transparente et équitable. Tout le monde peut et doit s’impliquer pour que chaque prise de décision et services rendus fassent tourner l’association d’artisans.
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Les avantages d’un groupement d’artisans
Quels sont les avantages d’un groupement d’artisans ? On peut lister de nombreux bénéfices à rejoindre une coopérative artisanale du bâtiment :
- Offrir des services complets et efficaces : il devient possible de proposer une gamme de prestation plus large à ses clients en profitant des compétences d’autres artisans qualifiés. La mutualisation des savoir-faire de chaque corps de métiers et des contraintes simplifie la coordination des plannings et le respect des délais sur les chantiers. De plus, les clients préfèrent faire appel à un interlocuteur unique plutôt qu’à une multitude de prestataires.
- Travailler en équipe et bénéficier de l’entraide : groupement d’artisans rime avec solidarité et entraide. C’est un excellent moyen de sortir de l’isolement lorsque l’on débute son activité d’entrepreneur dans le BTP. Grâce à une meilleure communication entre artisans, les travaux sont optimisés par un esprit solidaire. Plutôt que des concurrents, les autres professionnels deviennent des collègues.
- Faire des économies : la coopérative permet de compresser les dépenses d’exploitation tout en diminuant les coûts grâce à la mutualisation. L’artisan profite de meilleurs tarifs avec les fournisseurs, offre un meilleur rapport qualité/prix et augmente son chiffre d’affaires.
- Bénéficier de la mutualisation des moyens : que ce soit pour des moyens techniques, humains ou financiers, la coopérative donne accès à des infrastructures, des équipements et des services souvent inaccessibles pour une entreprise seule. Les adhérents bénéficient également des assurances nécessaires pour leur sécurité.
- Faire partie d’un réseau et accéder à de plus gros marchés : étoffer son réseau en rencontrant d’autres artisans permet d’enrichir son portefeuille clientèle et d’accéder à des marchés plus larges, jusque là fermés. Le groupement d’artisans du bâtiment a plus de poids qu’un artisan seul. Les dossiers aux appels d’offres paraissent plus sérieux.
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Les inconvénients d’un groupement d’artisans
Même si le dispositif est avantageux sur beaucoup d’aspects, il existe également quelques inconvénients inhérents au groupement d’artisans dans le bâtiment. On peut citer :
- Nécessite un investissement de départ : selon la structure, la part de capital injectée dans la coopérative varie. Le coût de l’adhésion peut donc être plus ou moins important et possiblement difficile à supporter pour un artisan débutant.
- Demande une forte coordination : faire travailler plusieurs entreprises de BTP ensemble demande des efforts et de la patience. La coordination peut parfois être compliquée et chronophage à gérer. Il faut souvent une équipe de tête ou un leader, potentiellement au détriment de son indépendance.
- Système de recrutement sélectif : pour éviter les déséquilibres d’implication entre les adhérents, le recrutement est souvent très sélectif. Le mode de fonctionnement reste néanmoins souple, avec entrée et sortie libres des membres.
- Contraintes liées au travail en équipe : il est impératif de prôner un élan fédérateur et de veiller au respect des règles communes. L’individualisme doit s’effacer devant la solidarité. Il est donc parfois difficile de freiner son besoin d’indépendance pour assurer le fonctionnement commun de l’association.
Comment créer ou rejoindre une coopérative d’artisans ?
Pour adhérer à un groupement d’artisans, le plus simple consiste à contacter directement la Fédération française des coopératives et groupements d’artisans (FFCGA). Elle sera capable de vous orienter, ou bien se renseignera auprès des chambres de métiers et de l’artisanat locales.
Rejoindre une coopérative artisanale existante demande généralement de remplir un dossier de demande d’adhésion. Ce dernier sera ensuite consulté et examiné par une commission interne de la coopérative. Elle acceptera ou refusera ensuite la demande d’adhésion.
Le groupement d’artisans offre donc des opportunités intéressantes pour une entreprise qui cherche à se développer : une infrastructure solide, des services internes performants et des moyens plus importants. Il y a cependant des règles à respecter et un certain investissement de départ pour garantir le bon fonctionnement de la coopérative artisanale et l’entraide entre les adhérents.
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